National : Thimothé Ivaldi

par LSA IDF / 7 avr. 2023 à 06:30 Mise à jour 7 avr. 2023 à 07:02

Il marche dans les pas de Lucas Créange et va tenter de se qualifier pour Paris 2024.

Il a le regard qui pétille et la détermination se lit dans ses yeux. Le ping est son sport préféré et il se donne les moyens d'arriver au sommet qu'il commence à tutoyer. 

Rencontre avec Thimthé Ivaldi et son papa jeudi au Championnat de France qui a lieu ce week-end à Brie-Comte-Robert.

Comment es-tu venu au ping ?

  J'ai fait avant du tennis avec mes frères mais même si je sentais bien le jeu tactiquement, c'était un peu compliqué avec mon trouble autistique et mes difficultés à appréhender l'espace. Mes grands-parents m'ont fait découvrir en vacances en Savoie ce jeu et cela m'a plu de suite. Je me suis dit pourquoi pas dans un club ? J'avais 12 ans.

" Thimothé à trouvé "Savoie" " 

Et l'aventure du ping est partie...

Oui mais les progrès sont venus doucement tout de même. Je me suis pris au jeu  en regardant les Jeux paralympiques de Londres en 2012 avec Pascal notre premier médaillé français.  J'ai gagné en 2016 mes premiers championnats régionaux puis suis devenu dans la foulée champion de France jeunes.

Et l'équipe de France ?

Cela a été vite et je suis rentré au Pôle France en 2017. Bon je dis que le ping est toute ma vie. J'adore et je n'hésite pas à mouiller le maillot avec un entraînement tous les jours à Annecy et aussi dans mon deuxième club en Suisse à l'Axadémie de Genève où j'ai pour pour entraîneur Michel Martinez..

Tu te donnes tous les atouts pour réussir ?

Oui car c'est du niveau mondial en para tennis de table adapté et le niveau progresse  sans cesse. J'ai la chance d'avoir une coach mentale Laurence, Francis mon prof de yoga et méditation Théo qui m'aide aussi et Alexandre un kiné. 

Tu es donc sur la bonne voie ?

Oui, je suis bien entouré mais c'est à moi de me prendre en charge et de faire les efforts. De ce côté là je ne lâche rien. je viens de battre le numéro 9 mondial en Espagne où j'ai récolté quelques médailles. 

Inutile de te demander si les Jeux sont ton objectif ?

(Rire) J'ai vraiment envie d'y aller. Je suis 12e joueur mondial juste devant Antoine Zhao. Je veux rentrer dans les 10 et m'accrocher à fond sur tous les tournois mondiaux pour faire partie de Paris 2024. Je suis jeune, je sais que j'ai le temps mais c'est un rêve pour moi. Je vais m'accrocher du mieux possible.

Et là à Brie, le titre va être dur à aller chercher  non avec Lucas, Antoine...

Mon objectif c'est de décrocher une médaille. Pas facile car il y a Lucas Créange qui est le patron français avec sa médaille de bronze à Tokyo. J'ai regardé attentivement les tableaux et je peux, à condition que je joue bien le rencontrer en demi-finale. Et sur un match cela peut le faire même si je sais qu'il est au-dessus mais je vais m'accrocher et tout donner comme à chaque fois. Ce challenge ne me fait pas peur. Je le connais et suis prêt à batailler avec lui. C'est comme cela que l'on progresse. 

Un petit mot sur cette Savoie que tu aimes ?

C'est mon pays, je porte d'ailleurs fièrement le bonnet. J'aime y vivre, y skier aussi. J'adore ma région et dès que je peux la mettre à l'honneur je le fais avec grand plaisir même si je joue aussi en Suisse qui n'est pas loin de la maison. J'ai passé un CAP d'agent de cuisine et je me sens bien dans mes baskets et dans ma vie. 

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