Maëlys FEVE l'espoir pongiste

par LSA IDF / 14 avr. 2022 à 14:24 Mise à jour 14 avr. 2022 à 15:08

A 17 ans, cette jeune fille, licenciée à l'AS Corbeil-Essonnes est bien partie pour marcher sur les traces de Léa Ferney, vice-championne paralympique de ping à Tokyo et copine d'entraînement de Maëlys au Pôle France :" J'ai encore des progrès à faire mais je commence à lui tenir tête quand on fait des matches ensemble. C'est vraiment une grande joueuse." glisse-telle avec un petit sourire qui souligne son admiration mais aussi sa volonté de grandir dans le milieu du para tennis de table adapté.

"Au début mes balles sortaient sans cesse" 

C'est à 10 ans qu'elle découvre le ping avec Olivier qui l'initie à l'école "Cela m'a plu tout de suite. C'est un tout même si je ne savais pas jouer et que mes balles sortaient sans cesse de la table". Avec 3 entraînements par semaine, les progrès sont là :"J'ai senti que cela venait et j'ai insisté " Pour son 1er championnat de France elle grimpe sur le podium :" Un déclic". Le coup droit est son point fort :"J'aime bien attaquer mais j'ai une faiblesse sur mon top spin. Je dois améliorer mes services même si cela passe parfois " souligne cette souriante et calme joueuse. Tout du moins en apparence lors d'une interview fort conviviale :" J'avoue qu'il m'arrive de péter les plombs. Et oui cela m'arrive de temps en temps même si je sais que ne suis plus dans la partie quand je commence à m'énerver. "

"Je suis bien à Corbeil " 

Là aussi les progrès sont notables avec les conseils distillés par son club de l'AS Corbeil Essonnes :"J'aime bien m'entraîner, je suis bien dans le club". Et puis tous les mois, pour sortir du train-train elle monte dedans direction Poitiers, lieu du rassemblement du Pôle France :" C'est autre chose, une autre dimension. J'apprécie ce voyage qui me débrouille aussi et sur place on vit pour le jeu de 9h à 12 h puis de 14h à 18h. Là je progresse de plus en plus."

" Je suis prête à faire tous les efforts " 

Avec Pascal Griffault, Erwan et Gang, le travail paye. Avec en ligne de fond les Jeux paralympiques ? : " Ce jour-là, si cela m'arrive, je serai trop contente et trop fière. Je crois qu'aucun mot ne pourra sortir de ma bouche. Je suis prête à faire tous les efforts." Le chemin est encore long mais cette jeune impulsive, qui fait néanmoins des efforts pour faire baisser la pression, sait ce qu'elle doit au sport : " J'aime mon sport qui me permet d'appartenir à une équipe, d'échanger et j'encourage toutes celles qui comme moi ont une scolarité disons pas simple à venir au sport adapté "

Une fan de moto

Si le sport constitue l'essentiel de sa passion, Maëlys aime la musique, le skate mais encore plus la moto : " Je n'en ai pas mais j'adore la forme, l'odeur de l'essence, la vitesse. Cela me plaît vraiment" glisse celle qui a décroché une troisième place aux Championnat de France des régions et qui a dominé de la tête et des épaules le Régional à Limay samedi 9 avril. Une balade de santé et un nouveau titre acquis avec son charmant sourire. En confiance elle accepte, après l'interview de répondre à la demande du journaliste de continuer l'échange mais cette fois autour de la table avec la raquette en main. Elle joue le jeu pour un match qu'elle pliera facilement en 3 sets ne laissant au passage que 12 petits points et une brassée d'une douce connivence avant de filer monter sur le podium chercher sa médaille d'or : "Cela commence à en faire pas mal qui sont rangées soigneusement derrière ma télé " Peut-être avant de passer dedans pour de vrai pour les Jeux Paris 2024. "J'ai regardé la victoire de Charles-Antoine Kouakou et j'ai été contente pour lui. Il a été fabuleux à Tokyo".

La galette des reines ? 

Fan de cuisine, la petite reine du ping francilien se verrait bien travailler dans la restauration. Une manière aussi pour la sportive de déguster la galette en obtenant la... "FEVE".

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