Voyage avec Julien Rott au Mondial Futsal à Nantes 

Julien Rott, l'Alsacien était au coeur, comme joueur, du Mondial Futsal. Mais le titulaire de l'équipe de France para foot est aussi un correspondant de luxe et peut-être un journaliste de sport qui s'ignore. Merci à lui d'avoir pris le temps de revenir sur ce tournoi haut de gamme avec ses impressions fort constructives. 

(A Nantes, le Pôle a tout donné) 

"Se mesurer à des grands joueurs " 

"Cela a été super à Nantes dans ce tournoi international où j'ai beaucoup appris en voyant jouer les grandes équipes. Nous avons tous beaucoup appris sur le terrain mais si cela a été difficile vu le niveau mais c'est toujours intéressant de se mesurer aux plus grands, ce qui permet de nous surpasser. On a pris quelques claques dans la figure comme le 11-2 face à Toulouse une équipe pro avec plusieurs joueurs de l'équipe de France. Impressionnant d'affronter une telle équipe mais quel plaisir aussi. On finit avec un nul et une victoire pour sauver l'honneur comme on dit mais on a mieux fait que cela en nous accrochant malgré le niveau trop élevé."

(Le Pôle France para foot adapté à Reims lors d'un stage) 

"Beaucoup de travail à effectuer "

"Je pense qu'avec un peu de travail spécifique on pourra préparer au mieux les Global Games en 2023 mais on a tous constaté qu'il nous restait encore du chemin à parcourir et surtout beaucoup de travail avec nos coachs. Certains matchs ont été perdus de très peu, 1 ou de 2 buts et on a tenu comme on a pu la baraque mais hélas, nous avons eu du déchet devant le but et à ce niveau-là cela ne pardonne pas. Je suis un peu dégoûté mais c'est le foot aussi, parfois, cela sourit et parfois on tire sur les poteaux et il manque ce petit quelque chose qui fait la différence. On a produit un jeu propre et on peut être satisfait d'avoir fait ce qu'il fallait pour être à la hauteur.

" Tout pour l'équipe " 

( Blessé, Julien finira gardien à Nantes pour une grande première)

" Je me suis blessé lors du premier match au genou mais je n'ai pas été le seul avec Loïc et Gurwan qui ont été touchés aux ligaments. Cela a déstabilisé l'équipe mais la blessure fait aussi partie du jeu. J'ai été obligé d'être sur le banc car ma jambe m'a fait souffrir et dimanche j'ai joué tout de même mais j'avais peur des contacts tellement j'avais peur d'avoir mal.

J'ai tenté alors de jouer gardien à un poste que je découvrais sans aucune expérience. J'ai pris mon courage à deux mains comme le poste le demande (rire) et je n'en suis pas revenu en repoussant les frappes et même un pénalty. Je suis fier d'avoir contribué d'avoir soulagé mon équipe en l'aidant. L'objectif a été atteint jusqu'au bout car on n'a rien lâché en tentant le tout pour le tout. Personnellement j'y suis allé avec un mental de guerrier et cela renforce notre confiance en nous. Place maintenant à deux matchs amicaux contre le Japon à Amiens fin juin qui vont nous faire du bien. Nous allons rencontrer un adversaire que nous aurions dû avoir lors de la Coupe du Monde en région parisienne. Un nouveau test. L'important est d'emmagasiner du temps de jeu en se faisant plaisir même si ne sera que de l'amical."