L-P Menant, à l'Assemblée nationale

par LSA IDF / 13 févr. 2024 à 06:46 Mise à jour 13 févr. 2024 à 21:23

"Il nous faut ouvrir la porte de la connaissance "

Louis-Philippe Menant , président du CDSA 78 a été au four et au moulin la semaine passée avec le régional para judo adapté à St-Cyr-L'Ecole et quelques jours après appelé à l'Assemblée nationale. Entre le terrain et la remise de récompenses nous avons interrogé ce fervent défenseur du sport adapté depuis pas mal d'années. Interview.

(Louis-Philippe en haut à gauche avec le président Hennebelle, la députée et la représentante du handisport)

Louis-Philippe, alors vous quittez la Ligue sport adapté contre une placeà l'Assemblée nationale ??
(Rire) Attention qu'il n'ait pas d'ambiguïté sur cette visite. Je représentais seulement le sport adapté avec le handisport pour remettre des médailles. Nous avons été convoqués pour honorer une douzaine de récipiendaires.

C'est un joli signe d'unification des deux fédérations représentant le sport et le handicap ?
Oui, à une époque où beaucoup de choses se font de manière individuelle, c'est une invitation à souligner car cela serait beaucoup plus simple s'il y avait une collaboration entre nos deux fédérations pour mutualiser les énergies et aussi les ressources.

Le para sport adapté avance mais doit vaincre encore pas mal d'obstacles pour sa reconnaissance ?
On a du mal à progresser par rapport à ce que l'on propose. Nous avons en commun beaucoup d'actions et de propositions mais peut-être dans un style différent. Actuellement nous tentons de faire un recensement pour connaître l'accueil au sein des clubs mais hélas nous n'avons que peu de réponses. Nous avons le fichier handi guide mais nous devons aller plus loin mais c'est compliqué parfois. 

Cette remise est aussi un moyen de se rencontrer ?
Oui et cela fait du bien. Il y avait le club de Versailles et le tennis de table de St-Quentin mais un échange avec la députée ouvre le cadre de la connaissance. Pour certains clubs et même beaucoup, il y a une nette difficulté à faire la différence entre sport adapté et handisport. On manque encore d'informations et nous avons un progrès à faire dans l'ouverture aux autres. Il faut s'appuyer sur les réseaux et arriver à se mutualiser avec les acteurs du sport. Il nous faut relayer encore et toujours pour ouvrir le cercle de la connaissance.

Comment êtes-vous venu au sport adapté ?
(Sourire) Je ne suis pas tombé dedans comme Obélix. Je suis venu un peu par hasard en étant président d'une association avec 9 sections dont l'une de para judo adapté. J'ai continué sans en savoir plus sur la FFSA. Il y avait une demande, j'ai foncé en montant à 20 participants. Maintenant nous sommes descendus à 10 en reprenant les bases et en formant. Nous avons été un peu déçus car nous avons formé pendant 10 ans et on constate que les jeunes sportifs ne font plus rien. L'impulsion n'a pas eu lieu par faute d'un transport jugé trop long. Pour répondre plus précisément je suis au CDSA 78 depuis 2016. 

Qu'est-ce que le sport adapté vous apporte ?
Leur retour en sortant d'une séance. Il n'y a pas besoin de parler mais seulement de regarder leur visage resplendissant et heureux.  J'ai voulu avoir un jeune sur son fauteuil avec des béquilles. Il s'est accroché. Nous aussi. A la fin il traversait le tatami. Quand on voit cette progression très lente mais visible on peut se dire que nous n'avons pas travaillé pour rien. La plus belle des récompenses.  C'est le sport qui doit arriver à eux et à nous de trouver les moyens de mettre en place une stratégie. Le sport ouvre beaucoup de portes. On doit faire pour eux et non l'inverse. A nous de faire qu'ils prennent du plaisir et qu'ils dse sentent bien. C'est notre volonté première.   

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