Yann Dobo : Du foot pro au foot adapté

par LSA IDF / 11 déc. 2020 à 22:36 Mise à jour 11 déc. 2020 à 22:41
Avec son groupe d'une trentaine de footballeurs à Clichy, Yann Dobo évolue au milieu du sport adapté comme un poisson dans l'eau :"Je ne connaissais pas mais c'est lors d'une formation, qu'Alexandre Pereira de la Ligue du Sport adapté, m'a permis de me lancer". Sur le terrain, la dizaine de jeunes et les 25 adultes ont découvert que leur entraîneur, diplômé BEES2 avait été aussi professionnel :" Ils naviguent souvent sur les réseaux sociaux et j'ai été démasqué " s'amuse celui qui a fait de sa passion de gosse un métier. Le foot lui a tendu les bras à l'âge de 4 ans puis ce fut le club de Garges-lès-Gonesse et l'INF Clairefontaine à 13 ans. Dans sa promotion, Gallas, Rothen et un certain Thierry Henry qu'il retrouvera deux ans plus tard à Monaco avec David Trézéguet: "Il y avait 5 copains de la promotion de Clarefontaine. J'y suis resté 4 ans. Cela a été très formateur."
En suivant une formation d'éducateur, Yann assure ses arrières. Il retrouve le foot amateur à Mont-de-Marsan, passe ses diplômes à 19 ans, signe à St-Etienne chez les pros mais retardé par une opération d'une cheville commence sa saison en décembre :"Une bonne expérience en D1. Je n'ai peut-être pas réussi à saisir ma chance mais le coach Robert Nouzaret à été correct avec moi ".
La richesse de la transmission
Yann se refait une santé en amateur à Libourne en N2 puis Angers, Créteil. A 27 ans, nouvel arrêt pour une blessure de deux ans à un genou. Une sorte de clap de fin. "J'aurai été pro 7 ans." Il est temps de bifurquer. La ville de Clichy lui permet d'encadrer les jeunes. Il adhère pleinement, découvre ensuite le sport adapté et fonde la section : "Je me suis enrichi avec ces échanges continuels. Avec ces jeunes, j'ai retrouvé l'essence même du foot, du jeu, du sport. Ce projet a été salutaire avec le club et la ville toujours en soutien."
Motivé, celui qui évoluait comme demi ne fait pas les choses à moitié. "J'aime me remettre en question. J'ai connu la reconnaissance en étant pro mais là, j'apprends la tolérance, la patience, l'amour des autres. Chaque séance est différente. J'aime voir que les jeunes ou adultes arrivent bien avant l'heure. Ils sont respectueux. J'ai l'impression de leur apporter quelque chose. Cela suffit à mon bonheur. "

Le ballon semble tourner rond pour cet éducateur intègre. Au plus grand plaisir de ses joueurs qui continuent à pianoter sur les réseaux pour faire montrer à leurs copains que leur entraîneur a porté le fameux maillot vert de St-Etienne. "Envers" et avec tous, l'enfance a réinvesti ses traits. Sa responsabilité est la forme supérieure de sa liberté. L'entraîneur, mais avant tout éducateur, aime porter les couleurs de l'espoir, celles qui éclairent partout où elles passent.  

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