Sandrine siffle l'air du bonheur

par LSA IDF / 7 mars 2021 à 09:59 Mise à jour 8 mars 2021 à 07:55

De l'enthousiasme communicatif dans le panier 

Ngoma Sandrine Bayekula est une enfant de la balle. Celle que l'on lance, partage et qui atteint son but. Cela a commencé toute jeune dans la cour d'école avec les garçons puis dans les cités :" J'adorais partager la balle et comme j'étais certainement un garçon manqué, je n'avais pas peur de me frotter à eux. J'avais de la gnac et la différence physique ne se voyait pas. Je me débrouillais balle au pied. "

"S'adapter à l'arbitrage en sport adapté "

Les coups se partagent entre potes et à Houilles, de 12 à 20 ans, cette ailière qui court vite connaît les joies de sélection en équipe des Yvelines. " Le sport est défini par l'enfance. C'était en moi, j'étais attirée par l'activité physique, moi qui aimait tant bouger." L'école n'est pas son trip mais les résultats s'améliorent au collège " Je ne sais toujours pas pourquoi " rigole t-elle après l'obtention d'un BTS action communication commerciale. Sandrine prend la passerelle BPJEPS, passe ses diplômes fédéraux d'entraîneur de basket puis d'arbitre, devient éducatrice et rencontre Francis Dargent à Champigny :" On a sympathisé, il cherchait des arbitres pour le basket adapté le dimanche matin. Il n'y a pas eu de problème pour donner un coup de main et m'investir. "

La passionnée de basket, qui a joué en N3, et rompu aux charmes de l'entraînement et de l'arbitrage s'adapte :" Il faut être maléable en sport adapté. On est plus dans l'éducatif que l'application stricte des règles. Mon côté entraîneur est entré en ligne de compte pour ce public sensible où il faut de la patience et de l'écoute. Je me suis sentie utile dans cette démarche de développement solidaire. "
Curieuse, motivée, enthousiste, elle passe une licence STAPS. Elle est enceinte mais fonceuse dans l'âme s'investit là aussi totalement. Cette jeune maman organise sa vie avec son mari et ses cinq enfants. Pas toujours facile mais la positivité et le goût de la vie font aussi le travail :" On concilie. Je m'arrange pour être dispo pour nos enfants" A la maison il y a aussi du sport avec cette jeune équipe (de basket ?) âgés de 2 à 10 ans :" Quand je vais arbitrer, je les prends avec moi, ce sont mes gardes du corps" glisse en éclatant de rire cette femme à l'aise dans la relation,

La Valentine de Valenton...

Cette communiquante est d'une gaité contagieuse :" J'adore le sport adapté car il n'y a pas de triche dans les relations. on est bien ensemble, c'est tout. J'apprécie ce souci d'inclusion. Les choses commencent à changer et c'est chouette" Sandrine s'épanouit dans la transmission sans oublier les autres :" Je suis née à Lariboissière et grandi Place de Clichy à Paris. Mes parents sont venus du Congo fin 70. Le sport m'a aidée et cela a été une manière de me construire. Il m'a permis de ne pas traîner dans les rues sans jamais franchir les limites. Là, je suis trop contente de mon emploi' à la ville de de Valenton dans le sport adapté avec les enfants le mercredi. J'ai l'impression de vivre au service des autres et j'aime. "

"Je crois que l'on attire ce que l'on veut attirer "


Il y a t-il une bonne étoile accrochée au filet de basket de cette jeune femme. Sandrine saisi la balle au bond :" Je crois que l'on attire ce que l'on veut attirer ". De quoi renouer avec le sursis de l'enfance. Il n'existe pas plus belle utopie.
Pascal Pioppi

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