On s'y attendait au fil des dernières semaines avec un contexte géopolitique mondial dégradé et même très inquiétant pour bon nombre de pays. Tout a été tenté pour maintenir le Mondial Virtus para foot adapté programmé du 23 juin au 6 juillet. Le Comité d'Organisation Fédéral a tout essayé pour accueillir les délégations sur le sol français en région parisienne. On se faisait une joie d'organiser cet événement mondial mis en place par Virtus, la fédération internationale, la FFSA, la Région, les partenaires, les cinqu villes accueillantes et les bénévoles déjà investis qui avaient déjà beaucoup travaillé.

Une région parisienne motivée

La crise sanitaire, toujours en suspens et le conflit de la guerre entre la Russie et l'Ukraine ont mis à terre les meilleures résolutions. Tout était prêt pour recevoir dans les meilleures conditions avec l'hébergement, particulièrement adapté à quelques hectomètres de Disneyland Paris, la logistique, les terrains d'entraînement dans le proche périmètre de Marne-la-Vallée, les cinq villes accueillantes. Torcy, Drancy, Villepinte, Meaux, Sarcelles avaient répondu avec beaucoup d'enthousiasme pour recevoir les matches et accueillir au mieux les délégations. Les rencontres avaient été réparties sur le sol francilien avec beaucoup de soin pour permettre à chaque ville de mieux faire connaissance avec le para foot, évènement mondial oblige. Les partenaires, dont la Région Île-de-France, avaient répondu favorablement pour donner une assise et l'importance voulue à ce rassemblement sportif.

Des pays dans l'interrogation de la guerre

Hélas il a fallu jongler avec le chamboulement planétaire et cette guerre qui a changé la donne. En repoussant l'échéance à plusieurs reprises les responsables ont attendu avec inquiétude la date butoir pour les inscriptions. Et là, dans cette incertitude du proche avenir, trop peu de nations ont franchi le pas pour acter leur participation à ce Mondial. On le comprend aisément dans ce contexte incontrôlable.

Un rendez-vous de cette envergure doit être une fête partagée par un grand nombre de pays. Un rassemblement festif de la jeunesse mais aussi sportif pour aller conquérir ce fameux trophée à la suite d'une compétition haletante et disputée. Le nombre était trop petit pour se lancer dans cette aventure..

Vers les Global Games en 2023

Bien entendu, on pense aux joueurs qui se faisaient une joie de renouer avec la compétition depuis deux longues années sans confrontation. Le Pôle France para foot adapté qui se réjouissait de jouer à domicile a beaucoup travaillé sous la conduite d'une équipe encadrante bien structurée. L'équipe tricolore attendait le rendez-vous, tout comme les nations n'ayant pas pu répondre à l'appel pour les inscriptions. Nul doute que chacun coloriera sa mélancolie passagère en donnant le change avant de s'élancer sur d'autres projets sportifs, à commencer par les Global Games qui auront lieu à Vichy en juin 2023.

Dans ce contexte particulier, le sport passe bien entendu au second plan des préocupations et les pensées de toute l'organisation iront pour ceux qui souffrent de ce conflit qui fait tant couler de larmes et de sang.