Laëtitia, la basketteuse au grand coeur.

par LSA IDF / 30 nov. 2020 à 11:44 Mise à jour 4 déc. 2020 à 13:36
[PORTRAIT] Laëtitia Kikubi 

Basketteuse, entraîneur, future éducatrice spécialisée, membre du comité directeur de la Ligue de Sport Adapté, Laëtitia, à 22 ans, aime cette vie trépidante mise au service des autres.

Son sourire dégage un besoin de pousser un peu plus le désir d'être utile comme une promesse de bonheur continuel. A 22 ans, Laëtitia Kikubi déroule son fil de vie au service des autres. Son affection n'est pas temporaire ni sa gratitude graduée dans l'amour qu'elle reçoit en échange de petits riens qui semblent faire pour elle un grand tout. En s'ouvrant ainsi aux jeunes, handicapés ou pas, sans distinction, cette basketteuse occupe le terrain de ce regard qui permet d'oser faire les choses. La future éducatrice spécialisée, qui terminera ses études à Neuilly-sur-Marne en juin, aime délaisser ses livres et cahiers pour humer l'air gratifiant du terrain. Son lieu de vérité : "J'ai découvert le monde du handicap à Drancy. Je recevais avec mon équipe une récompense de la mairie et le sport adapté était lui aussi à l'honneur. Ma première rencontre, prolongée par un stage à l'ESAT. J'ai adoré m'investir. Un véritable enrichissement humain"

" J'adore enseigner le basket "

Femme active, Laëtitia continue de jouer au basket. A 15 ans, elle se blesse peu de temps avant les tests de formation. Elle intègre néanmoins le club de Limoges ABC, trois ans après sa rupture des ligaments croisés pour jouer en U18 France entraînés par Bernard Jardin et Paulin Chanteloup. Les blessures stoppent sa progression et mettent ses rêves entre parenthèses.
Calme "je n'ai pas eu de crise d'adolescence", pondérée, son amour du ballon rond reprend sous les paniers. Elle fait provision de bonne humeur, prend son indépendance très jeune et apporte aux autres cette touche personnelle. Elle coache en Région les U13 de Vincennes "parfois elles jouent un peu trop les princesses mais je m'adapte en tempérant et en les drivant pour que mon discours percute "
La compétition demeure son moteur et le fait de continuer à jouer à Noisy-le-Grand est une soupape qui permet à la pression de s'évacuer. " Avant j'ai eu un doudou de 5 ans à un âge avancé " confie-t-elle en riant. Maintenant seule une petite balle de mousse antistress est dans la poche. Son investissement avec l'équipe Sport toi Bien 93 à Drancy lui apporte une autre approche du sport. "Ils sont adorables et prennent soin de moi. J'adore ce basket adapté et si je devais faire un choix cela serait celui-là "
Cette fan de Guillaume Musso, de voyages, Kobe Bryant, Maluma, son chanteur préféré, a répondu à l'invitation de Bruno Hennebelle pour rejoindre la Ligue du Sport adapté :" Un lien évident entre ma formation dans le social et le sport par le biais du basket."
Sa vie est une course, remplie de positif : "J'aurais du mal à enlever un élément de ce puzzle." 
Bienveillante, organisée, empathique et aussi enthousiaste, la jolie sportive concède du haut de son mètre soixante-dix-huit " Je suis certainement trop perfectionniste et peut-être même un peu trop têtue." En se marrant elle conteste mollement qu'il lui arrive de bouder un tout petit peu. Mais on fera comme si nous n'avions pas entendu car son rire franc et libéré apporte tant de pépites joyeuses que ce joyau à l'état brut donne des couleurs à la vie. Disons que son intelligence émotionnelle a l'aptitude de percevoir, de comprendre l'autre en raisonnant avec ses émotions distillées. Un moyen de s'intégrer dans le modèle social de son époque. Sa vie est une gourmandise qu'il lui faut partager avec d'autres. A pleines dents.  

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