L'escalade à Montigny-le-Bretonneux

par LSA IDF / 5 janv. 2023 à 14:43 Mise à jour 5 janv. 2023 à 17:52

Montigny-le-Bretonneux un club au... sommet 

Jérôme, on vous sent heureux d'accueillir ce Championnat régional ?

  Jérôme Cauvin -  Oui car notre section para escalade est une toute jeune association avec seulement trois années d'existence. Il y aura tout de même 6 de nos adhérents qui vont participer à ce Régional avec un travail important de fait pour encadrer avec les bénévoles.

(Un club sain dans un esprit sain) 

Comment cette aventure a-t-elle pris forme ?

   Je suis prof de sport adapté dans un IME qui possède un mur d'escalade et cela fait une dizaine d'années que j'utilise cette discipline qui convient fort bien aux élèves. A Chanteloup nous avons eu deux quaalifiés au championnat de France et obtenu deux titres en 2020 puis encore deux titres l'année suivante. Avec l'aide de Patrick Fray-Lacoste et de la Ligue Ile-de-France nous avons monté une structure qui tient la route.

Combien de grimpeurs avez-vous dans vos rangs ?

   En 2020 nous sommes partis avec 6 adeptes de l'escalade puis nous sommes montés à 14 le bouche à oreille ayant fait son chemin. Nous avons même gardé ceux qui sont partis entre temps en ESAT. Nous avons des pathologies différentes et même une athlète aveugle. Nous avons fait le constat que si l'activité marchait dans un IME cela pourrait marcher dans un club. Cela a été le cas à Montigny avec un président très ouvert et surtout très actif. C'est en quelque sorte pour nous une petite aventure.

( Les deux jeunes champions ! )

Qui plus est que l'escalade a le vent porteur ?

   Oui on sait que cela va se développer et l'escalade s'ouvre à de nombreux public et va aussi développer son image pour Paris 2024.

En quoi l'escalade peut convenir à un public différent ?

   Il n'y a pas de stress et chacun est uniquement confronté à lui-même. Il est seul sur le mur avec ses sensations et son ressenti face aux prises. Chacun peut et doit trouver sa propre stratégie. Chacun se dépasse et affronte à son rythme la peur du vide mais quand on arrive en haut, c'est magique. Je suis impressionné par les progrès de certains et leur vivacité. Je me demande parfois comme c'est possible.

A la différence des sports collectifs l'escalade est une épreuve individuelle où on se retrouve face à soi-même ?

   On part du principe que chacun fait selon ses moyens du moment. On peut très bien grimper un jour et ne pas y arriver le lendemain. On peut se dépasser en ne faisant pas grand-chose, en changeant une prise. La progression est très visible avec les échelles de difficultés.

( La convivialité avant tout pour un sport très enrichissant) 

Comment les grimpeurs s'accommodent au fait d'être assurés quand l'éducateur est absent ?

   Fort de l'expérience, après 3 ans de pratique nous avons assuré la transmission savec l'aide des bénévoles tous les samedis pour former une équipe qui travaille dans le même sens. Le relationnel fonctionne et c'est génial de pouvoir pratiquer une activité dans ces conditions de convivialité et aussi de sécurité. Ce n'était pas gagné au début mais nous avons vraiment une structure qui tient la route.

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