IME Ladoucette de Drancy

par LSA IDF / 5 oct. 2021 à 07:44 Mise à jour 5 oct. 2021 à 08:18

Lors de la réception à l'ESAT du champion paralympique à Tokyo Charles-Antoine Kouakou, nous avons rencontré le directeur de l'IME Ladoucette fréquenté pendant sa jeunesse par le champion. Joachim Perroud, l'actuel directeur a répondu à nos questions.

(La réception du champion à l'ESAT issu de l'IME Ladoucette de Drancy)

Quels enseignements tirez-vous de la réussite de Charles-Antoine qui a fréquenté longtemps l'IME de Ladoucette ?
De notre point de vue, la réussite de Charles-Antoine est avant tout une réussite personnelle, et démontre que si l’on est bien accompagné, que l’on croit en son projet et que l’on nous en donne les moyens, il est possible de réussir, quelles que soient ses difficultés au départ.
Pour nous c’est aussi une réussite professionnelle, car cela démontre que nous avons bien accompagné ce jeune, que nous avons su nous adapter à son projet et trouver les bons leviers et les bons relais pour qu’il arrive à ce qu’il souhaite.

Pouvez-vous nous présenter votre IME ?
Nous accompagnons au sein de l’IME 116 jeunes de 10 à 20 ans (dont une moitié en internat) confrontés à une déficience intellectuelle, souvent associée à des troubles du spectre autistique ou à des troubles psychiques importants.

Nous les soutenons d’un point de vue thérapeutique, éducatif et pédagogique en visant d’abord leur épanouissement. Ainsi, même si la part du collectif est prédominante dans la vie de l’IME, nous tâchons de pouvoir adapter l’institution à chaque projet individuel.

Quelle est la place du sport dans votre établissement ?
Le sport à une place importante dans l’IME. Nous bénéficions de la présence à temps plein d’un enseignant sportif qui accompagne l’ensemble des jeunes de l’IME.

" Rester au plus proche des attentes des jeunes " 

Pour autant, malgré des parcours incroyables comme celui réalisé par Charles-Antoine, nous n’avons pas le projet d’être une institution qui promeut l’excellence sportive. D’abord parce qu’une grande partie des jeunes accompagnés n’a pas de telles capacités et que nous devons aussi les ouvrir à la pratique sportive, ensuite parce que si d’autres jeunes de l’IME démontrent des capacités sportives de haut niveau, la compétition ne représente pas nécessairement pour eux un objectif de vie.
Ainsi, dans le sport comme dans les autres approches, nous souhaitons rester au plus proche des attentes des jeunes.

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