Certaines personnes possèdent cette fibre humaine qui conditionne une conduite permettant de cueillir sur l'arbre les fruits du sublime. Fidèle depuis toujours à ses principes de vie, de partage, sa ville de Mitry-Mory, sa famille comme refuge apaisant, Christophe possède une vraie pureté d'âme. Un cœur qui bat depuis tout gosse pour les autres en dispensant la bonté et la gaieté.

" J'ai toujours fait du sport depuis l'âge de 6 ans à la gym où papa était président du club de Mitry Cheminots. J'ai eu des parents aimant et fabuleux. J'ai juste suivi leurs traces." Il lui faudra attendre ses 32 ans pour découvrir la lutte :" J'y ai emmené mon fils et j'ai aimé cette ambiance saine et fraternelle. J'ai essayé car j'ai toujours eu besoin de bouger, de me défouler." Christophe s'investit comme il a toujours fait :"Je ne peux concevoir la vie sans aider les autres. " Devenu président il montre la voie en motivant ses jeunes pour passer les diplômes. Il monte aussi sur le tapis. Les anciens doivent montrer l'exemple. Il en a été de même avec un jeune handicapé qui nous regardait par la fenêtre. Il est rentré dans notre cercle. J'ai côtoyé très jeune le handicap dans ma famille et cela m'a permis d'être encore plus à l'écoute de l'autre."

Sans avoir de licenciés de lutte adaptée, Christophe pose sa candidature en 2013 pour obtenir les Championnats de France :"Cela été le début d'une belle aventure avec nos jeunes. Les parents ont adhéré et j'ai senti qu'on leur faisait un bien fou." Christophe, qui est à la salle tous les jours permet cette fusion avec tous les licenciés :" Quand on a eu notre premier titre de champion de France adapté cela a été extraordinaire. Un moment de joie fabuleux avec les bénévoles. Quand le jeune te serre dans les bras c'est énorme, indescriptible. Cela te redonne la foi."

Membre de différentes commissions, la vie de Christophe est rythmée par la présence à la salle cinq fois par semaine "sans les réunions " Seule condition posée par le père de famille :" On s'oblige d'être ensemble une soirée par semaine car ma femme est aussi dirigeante à la gym ainsi que le jour des anniversaires. Là je ne transige pas. "

Ce bénévole pure souche "je démissionnerai de ma place de président s'il y avait de l'argent car je n'ai pas envie de devenir patron de l'association. J'ai refusé de travailler sur Paris en faisant un choix financier pour être près de la maison et du club et des adhérents. Chez nous, même les entraîneurs jouent le jeu de l'investissement humain. Il est vrai qu'il n'y a pas d'argent à la lutte et cela aide" glisse-t-il en souriant. Le bénévolat na pas de prix sinon celui qu'on lui donne.

Christophe vit sa passion pour les autres à fond en joignant l'agréable à l'utile. Objectif doublement atteint pour cet homme libre qui semble se définir que par la somme de ses actes. Ce dirigeant hors pair semble engranger pour plus tard l'amour qu'il dispense pour le bien-être de ses semblables. Rien n'est plus durable que les coups de foudre.