Charles-Antoine Kouakou en or

par LSA IDF / 31 août 2021 à 21:21 Mise à jour 1 sept. 2021 à 09:50

ALe jardinier a récolté l'or 

Lors d'une interview donnée pour la Ligue, Charles-Antoine Kouakou nous avait parlé avec détermination d'aller chercher la médaille d'or aux Jeux de Tokyo. Il restait une dizaine de mois. Entre temps, lej ardinier de l'ESEAT des Muguets de Drancy a glané un titre mondial en salle avec à la clé un record du monde. 

Mardi 31 août 2021, jour historique, CAK a été fidèle à sa parole lors d'une finale magnifique. En corrigeant son départ moyen de la demi-finale, le protégé de Vincent Clarico et Fred Drieu a changé le tir pour entrer dans l'ultime ligne droite en 3e position. Et là, la fusée de Drancy a décollé. Rodriguez et le grand favori british Blango ont remonté à une longueur et royal, celui qui est né le 14 juillet a tiré le feu d'artifice en conservant 12 centièmes d'avance. Son record explosé au bon moment avec un 47"63 qui lui donne le titre suprème.

" J'ai tout donné dans la dernière ligne droite. Je me sentais bien alors je n'ai rien lâché" explique le vainqueur francilien sur France Télévisions. Le langage est clair, la joie immense. Le travail de Clarico et Drieu a payé. Les séances à Antony dans le milieu club, les aménagements du directeur de l'ESAT Jean-Michel Turlik, son éducateur Alexis Champin, d'une structure conciliante et structurante ont peaufiné un champion bien dans sa peau. Il est loin le jeune de l'IME qui a grandi, s'est structuré grâce au sport et a été au bout de son projet sportif mais aussi de vie;

"Je suis né à côté du Stade de France " 

L'histoire est belle et la page dorée va se tourner vers un autre objectif : Paris 2024 :" Paris, c'était mon but du début car je n'ai que 23 ans. Mais cela me tient à coeur car je suis né à quelques centaines de mètres du Stade de France de St Denis. Gagner avec un stade plein me remplirait de joie. Je suis encore espoir. " 

Pour l'instant, Charles-Antoine restera celui qui a donné à France et au sport adapté sa première médaille d'or mondiale. Avec son sourire désarmant de franchise et de joie de vivre, le coureur d'un 400 m magique. a dépassé la fameuse Marie-Jo Pérec qui était descendue sous la barrière des 49" à Barcelone puis un 48"25 à Atlanta. 

La gazelle a été doublée par le chamois de Drancy. 

Pour gagner à Tokyo, notre champion se devait de pulvériser son record le jour J. Il l'a fait en 47"63.

Charles-Antoine Kouakou a été magique ! 

Pour l'éternité. 

 

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