Alexis Champin, le haut du panier

par LSA IDF / 9 mai 2021 à 11:18 Mise à jour 10 mai 2021 à 12:00
On peut dire qu'Alexis a été un enfant de la balle. C'est à 4 ans que le bambin a commencé à s'exercer au maniement du ballon orange en suivant son frère mais aussi son papa président du club de Drancy pendant de très longues années. "J'ai été baigné dans cette ambiance familiale tous les jours à table, la semaine et le week-end. J'ai de suite accroché avec cet esprit du sport entre copains." Rempli d'énergie positive, se dépense,r a été un besoin vital pour le jeune sportif :" J'avais besoin d'évacuer et d'avoir ma dose de sport " sourit celui qui mettra le jeu en place en étant meneur ou arrière mais aussi shooteur :" J'aimais participer à l'élaboration dans ce sport cérébral où la tactique est primordiale. Je m'amusais à déjouer les défenses en trouvant les failles en fonction de l'étude du dispositif adverse."

Un directeur à l'écoute et impliqué

(L'ESAT de Drancy haut lieu du basket français adapté)
Alexis passe les détections mais sait qu'il ne quittera pas son club de Drancy :" Avec mon père président, je ne me voyais pas aller jouer autre part et puis c'était aussi une autre famille importante pour moi avec les dirigeants, les potes."
Le Drancéen grandit donc sous les panneaux sans toutefois tomber dedans quand vient l'heure du choix professionnel : "J'ai passé le BAFA et cela me plaisait bien. Je ne connaissais pas du tout le milieu du handicap mais j'ai rencontré Jean-Michel Turlik, impliqué dans le sport adapté et le basket. Le contact m'a plu de suite et j'ai entraîné." En 2012 Alexis entre à l'ESAT des Muguets à Drancy. Un brin de bonheur en devenant en 2014 animateur socio-éducatif puis éducateur sportif en 2018 toujours à l'ESAT.
De l'éducatif au programme la journée et des APS le soir : " J'aime à la fois la stabilité mais être aussi en mouvement et me remettre en question par le biais des formations. Je mange le terrain avec gourmandise" Son chef étoilé, directeur de l'établissement et fin connaisseur du sport adapté s'appuie sur les compétences d'Alexis qui concède très vite son attachement à l'ESAT :" Nous sommes vraiment soutenus au niveau du sport et je sais que j'ai un total soutien de mon directeur qui a la culture du sport et connaît sa dimension éducative. Il est à l'écoute, très humain et disponible pour tous. Sa porte est toujours ouverte et les problèmes rencontrés sont vite réglés."

" Ce métier m'apporte beaucoup " 

(Le football sport pratiqué de bellemanière)
Inutile de souligner l'intérêt porté à son travail par le roi du basket qui rebondit dans son approche du handicap :" Je me sens utile et quand on voit la joie des résidents et ce travail de grande humanité je dis que cette fonction m'a fait grandir en tant que personne. Ils m'apportent beaucoup. "
Le basket va être un élément fort de l'ESAT qui prend la 3e place du Championnat de France à Aubagne en 2015 : " Trois jours merveilleux. Certains ont vu la mer pour la première fois. Ils étaient les rois au camping". Rois également l'année suivante à Gravelines, sans la mer mais avec le titre national dans la poche puis des belles participations à Drancy (8e à la maison), St-Malo (7e) et Brive (5e) 

Soutien éducatif du champion du monde Virtus athlé 

 (Alexis, Charles-Antoine et Jean-Michel Turlik)
Et puis à l'ESAT il y a "LE" champion à savoir Charles Antoine Kouakou dont Alexis s'occupe chaque jour pour gérer l'administratif, le calendrier et même l'activité lecture :"C'est un travail à part entière avec la Fédé, la famille et l'ESAT" Le contact avec le champion du monde passe bien. "CAK" a confiance en son éducateur :"Je suis là pour son équilibre personnel, pour lui permettre de se construire en tant que champion mais aussi l'homme qu'il va devenir. Ses résultats sont les fruits du travail de tout le monde." Alexis possède encore te toujours la notion du collectif.
A 29 ans, le Drancéen est un homme épanoui, papa de deux enfants qui continue le basket pour son loisir et qui a soif d'apprendre avec de nouvelles sensations. Pour cela il n'hésite pas à gratter pour décoller le panier un peu craquelé de la routine.

Pascal Pioppi

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